l’association dans la volonté d’anticipation

Depuis sa création l’association a investigué les différentes communes d’intervention afin de connaitre et de répondre de manière adaptée aux multiples problèmes que rencontrent, les communes et le département face à l’usage des drogues et aux usagers. Ainsi et au fur et à mesure, nous avons élargi les plages horaires et jours d’ouverture, aménagé des plages horaires qui couvrent du matin au soir hebdomadairement, créé un lieu d’hébergement, tissé des liens partenariaux avec les associations locales et décliné en accord avec nos tutelles des interventions de terrain qui se veulent pragmatiques.


anatomie drogues

Dans le champ de la santé, du social, de l’administratif et du judiciaire, nous favorisons quand cela est possible, un travail en proximité ou dans le département. Il n’en demeure pas moins que certaines orientations ou certaines compétences nous amène à travailler sur une dimension régionale. Conformément à nos statuts et dans un souci d’efficacité, nous actons actuellement ces partenariats sous forme de convention.


Aujourd’hui, l’évolution structurelle que connait le secteur médico-social, nous conduit à envisager la plus value qu’offrirait le regroupement avec différents partenaires soit directement issue de la réduction des risques, soit intervenant sur les différentes problématiques que connaissent nos publics. 

 

Un objectif général commun à toutes nos actions :

Mobiliser les personnes, les groupes et leurs contextes dans des actions visant à réduire la transmission du VIH, des hépatites et autres risques infectieux liés à la consommation de produits psycho-actifs.

 

Une déclinaison d’actions en fonction du contexte et desobjectifs définis avec les consommateurs de produits psycho-actif :

  • Mobiliser individuellement et collectivement les personnes en tant qu’acteurs de leur santé et de la réduction des risques.

  • Informer, sensibiliser et former les personnes sur les risques liés à leurs pratiques

  • Permettre l’accès au matériel de réduction des risques

  • Renforcer les capacités des personnes et des groupes à accéder à leurs droits (sanitaires, sociaux, juridiques…)

  • Promouvoir la palette des réponses de RdR en proximité et en regard des besoins identifiés chez les personnes consommateurs de produits psycho actifs (plaidoyer, observatoire des pratiques et des besoins)

  • Concourir à l’émergence et à la construction de réseau prenant en compte les besoins des personnes et supportant des stratégies de RdR (communication, animation, formation.)

 

Plus spécifiquement à la consommation de produits psycho-actif, la réduction des risques se conçoit sur la base de quelques distinctions:

  • La dangerosité différenciée des produits : par exemple celle du cannabis ne saurait être comparée à celle de l'héroïne ou de l’alcool

  • L’usage occasionnel ne peut être confondu avec l'abus, ni l'abus avec la dépendance avérée

  • Il faut, de manière générale, séparer la voie injectable, qui présente les risques les plus élevés (risques infectieux, risques accrus d'overdose) et les autres modes (produits fumés, avalés, inhalés) ;

  • Le contexte d'usage doit être pris en compte : ce n'est pas la même chose de consommer des drogues dans un environnement social préservé (insertion familiale et professionnelle) ou dans des conditions d'extrême précarité et de marginalité (errance, absence de logement, désinsertion).accu tout


Enfin, il convient d’envisager les risques de transmission par voie sexuelle du V.I.H, des hépatites et des autres infections sexuellement transmissibles (I.S.T). Ces risques peuvent être majorés par les effets somatiques ou psychologiques de l’usage de certaines substances psycho actives. En pratique, faire vivre ces principes dans nos actions ne peut se faire sans un travail sur notre posture en tant qu’intervenant : En effet, l’accès aux moyens de prévention pour les consommateurs de produits a été et reste singulièrement compliqué. Parce-que donner les moyens aux personnes de se protéger et d’accéder aux soins, notamment avec le soutien des traitements de substitution suppose qu’on accepte leurs pratiques, qu’on accepte l’usage de drogues, et donc (et c’est ce qui fait le plus peur) qu’on accepte que des usagers de drogues fassent usage de drogues.


Accepter : un des enseignements de la réduction des risques est, que si on veut être efficace en matière de santé il faut être concret, partir des pratiques et des situations de vie des personnes et construire des réponses avec elles. « La réduction des risques suppose de considérer les consommateurs de produits comme des sujets capables d’aimer, de penser, d’agir et de prendre soin d’eux. Par ailleurs, ils consomment des produits, la plupart illégaux. La réduction des risques suppose de ne pas céder sur son désir de vie : il reste toujours quelque chose à faire.»


La continuité du projet et la mise en place d’une démarche qualité continue.


Depuis sa création, notre travail à consister à favoriser une approche de réduction des risques auprès des différents consommateurs de substances psychoactifs présents sur notre territoire. De fait nous sommes toujours très attentifs à la physionomie et aux pratiques d’usage des drogues au niveau local.


Les différentes prestations proposées s’appuie sur l’expérience de l’association mais aussi sur les constats de nécessité émis régulièrement par les professionnels et les usagers. Afin de garantir une adéquation entre notre dispositif et les besoins des populations, une évaluation interne aura lieu à 5 ans et une évaluation externe à 7 ans